Les modalités pratiques pour diriger avec inclusion en temps de crise - Conclusions majeures

Les modalités pratiques pour diriger avec inclusion en temps de crise - Conclusions majeures

1 Sep 2020

Par Hazel Lush (Gapsquare)

Dans un contexte de crise, le travail effectué au préalable peut sembler insignifiant. Chez Gapsquare, lors de l’émergence de la crise nous avons pu observer, avec une certaine compréhension, des discussions portant sur l’inclusion devenir des discussions de survie, des efforts mis en place pour réduire l’inégalité de genre être placés en second plan par les employeurs et les gouvernements et, enfin, des conversations visant à une pratique inclusive – notamment sur les aspects de l’inclusion des personnes de couleur et d’une culture du travail – s’effacer dans le silence.

Ce silence révèle surtout à quel point nous sous-estimons les larges conséquences des inégalités. Après avoir observé la réaction initiale des employeurs, s’être assuré de la santé et de l’accès aux outils nécessaires de chacun, les regards se sont tournés vers ceux qui étaient le plus impacté par la pandémie au travail. Et la réponse fût simple : les femmes, les minorités ethniques et les employés avec un handicap.

Cette constatation a donné naissance à une série d’évènements tenus par la Coalition Internationale Pour l’Égalité Salariale (EPIC), « Les modalités pratiques pour diriger avec inclusion en temps de crise ». Tenu par Gapsquare dans le cadre d’un partenariat global des organisations dirigées de façon paritaire, cet évènement, qui a eu lieu le 16 Juillet 2020, a eu pour but de répondre à certaines questions pratiques que rencontraient les employeurs concernant l’inclusion et l’égalité de genre à cette période.

Avec la participation d’intervenants incroyables, à savoir Lopa Banerjee de l’ONU des Femmes, Sallie Jian responsable de SAP.iO à NY, Colleen Ammerman de la Harvard Business School Gender Initiative, Patricia Veringa-Gieskes de The Job Factory et Johannes (JOOP) Smits, directeur, People and Organisation, PwC Suisse, cet évènement a su apporter une meilleure compréhension et des idées nouvelles pour pouvoir répondre aux besoins pratiques de cette période.

Lors de l’évènement, le PDG de Gapsquare Zara Nanu a partagé des résultats inédits, recueillis à travers une enquête réalisée durant cette période auprès des organisations internationales d’employeurs et de travailleurs. Cette enquête, à laquelle vous pouvez toujours participer ici, et la conversation qui a suivi ont révélé plusieurs faits notables :

69% des participants estiment que l’égalité salariale est toujours une priorité

Préalablement à cette enquête, Gapsquare a observé que les pratiques inclusives se voyaient accorder une moindre importance, mais les résultats semblent indiquer une tendance globale se recentrant sur l’équité.

« Les projets portant sur l’égalité de genre ont largement été annulés face au Covid-19…les femmes et les minorités ont vu leurs positions affaiblies. Cependant, il semblerait que cela fasse à nouveau partie de l’agenda » Johannes (JOOP) Smits, directeur, People and Organisation, PwC Suisse (durant l’évènement).

Seulement 30% des participants détiennent actuellement des données précises sur l’ethnicité

Ce fait a directement pu être observé auprès des clients de Gapsquare. Dans le sillage de Black Lives Matter, les employeurs adoptent une dynamique accrue autour de l’analyse des salaires en fonction de l’origine ethnique et veillent à ce que leurs systèmes de rémunération soient équitables pour tous, y compris pour les personnes de couleur, les personnes avec un handicap, les employés LGBT, etc.

Cette dynamique ne doit pas s’essouffler, mais la collecte de données et son alignement global (si une organisation détient des bureaux dans différents pays) doit commencer par des dialogues avec les employés sur les réserves qu’ils peuvent émettre et sur l’importance de cette collecte de données. Vous pouvez en savoir plus sur la façon de procéder à une analyse de la rémunération en fonction de l’origine ethnique ici.

La plupart des participants ne disposent pas de données concernant les employés ayant des obligations familiales impactant leur travail

Les femmes sont plus susceptibles de porter un “fardeau de soins”, a noté lors de l’événement Colleen Ammerman, directrice de l’initiative pour l’égalité de genre à la Harvard Business School : « dans cette nouvelle normalité, il y a de nombreuses façons de renforcer l’égalité de genre ». La problématique réside surtout dans le manque de compréhension des personnes s’occupant de leurs proches. Engager une conversation avec vos employés (hommes et femmes) concernant leurs obligations en dehors du travail pourrait apporter des solutions innovantes et améliorer la productivité et le bien-être au travail.

Ammerman a poursuivi en notant que la pénalité de maternité signifie que les femmes “ont tendance à se voir offrir une rémunération moindre, ont moins de chances d’être embauchées, ont moins de chances d’être promues. Elle découle d’une croyance selon laquelle les femmes ayant des enfants sont moins engagées dans leur travail”. Cette enquête et l’événement lui-même nous indiquent qu’il est nécessaire de ne pas pénaliser doublement les femmes pour des responsabilités familiales.

36% des participants estiment que l’apprentissage & le développement de leurs employés a progressé depuis le début de la crise

C’est une excellente nouvelle qui montre que les employeurs cherchent à requalifier la main-d’œuvre. Mckinsey (2020) parle de la dynamique accrue autour de la reconversion dans le contexte de Covid19. En gardant à l’esprit que l’investissement dans la requalification peut être une alternative aux licenciements pour des groupes d’employés, nous espérons que les employeurs utilisent la requalification comme un moyen de maintenir un lieu de travail inclusif.

53% des participants s’inquiètent de la croissance financière à la suite de la crise

Les entreprises sont préoccupées par la croissance financière et se demandent donc si elles peuvent garder leurs employés, et quels sont les employés dont elles doivent se séparer. Le maintien des opportunités pour les employés qui sont des femmes, des personnes de couleur et des personnes avec un handicap, etc. doit être au centre des discussions sur la croissance financière. À l’heure actuelle, ce sont ces eux les plus menacés.

Cela se reflète dans le monde des start-ups où le gain n’a pas réussi, par le passé, à bénéficier aux femmes et aux personnes de couleur qui dirigent ces mêmes entreprises. Sallie Jian, responsable de SAP.iO à New York, a déclaré lors de cet événement : « Les capitaux des entreprises en phase de démarrage sont actuellement limités… les femmes et les minorités n’ont souvent pas les mêmes réseaux que les hommes pour lever des capitaux ». Veiller à qui bénéficie les gains et les opportunités est un aspect clef du maintien d’une économie équitable à l’avenir. Ce qui se passe dans le monde des start-ups se reflétera finalement dans les entreprises dans le futur. Si nos espaces les plus innovants ne peuvent pas accueillir des esprits divers, nous risquons d’avoir des problèmes à long terme pour l’avenir du travail. Alors, faisons mieux.

Dans son introduction à l’événement, Lopa Banerjee de l’ONU des Femmes a énoncé « Le Covid n’est pas apparu dans le vide, nous détenions déjà de profondes inégalités… cette crise a mis en lumière la nécessité d’une réaction multilatérale à ces questions. »

Dans ce contexte de crise impliquant une période de changement, nous devons nous tourner vers une pratique inclusive, et non nous en détourner. Nous devons prendre en considération les risques de ne pas se poser les bonnes questions lors de la prise de décision financière ayant un impact sur le long terme. La pratique inclusive doit faire partie intégrante de la prise de décision. Cet événement, et la série d’évènements tenus par l’EPIC de façon plus générale, mettent en lumière une série d’expériences et de points de vue nous demandant d’améliorer l’inclusion et l’égalité au sens large, en dépit et à cause des défis auxquels nous sommes confrontés.

Pour suivre cet événement, cliquez ici.

Pour participer à la recherche et être informé des mises à jour concernant les employeurs, rendez-vous ici.

Le prochain évènement de cette série portera sur La lutte contre l’inégalité salariale à travers les solutions digitales, et aura lieu le Mercredi 19 août à 13h30 CEST, 12h30 BST et 07:30 EST. Restez à l’écoute ici pour les mises à jour.

JOURNÉE INTERNATIONALE DE L’ÉGALITÉ SALARIALE – CE N’EST QU’ENSEMBLE QUE NOUS POURRONS CONSTRUIRE UN MONDE DU TRAVAIL PLUS INCLUSIF ET PLUS JUSTE

JOURNÉE INTERNATIONALE DE L’ÉGALITÉ SALARIALE – CE N’EST QU’ENSEMBLE QUE NOUS POURRONS CONSTRUIRE UN MONDE DU TRAVAIL PLUS INCLUSIF ET PLUS JUSTE

31 Aug 2020

L’égalité des sexes est un droit humain fondamental ainsi qu’une pierre angulaire d’une économie prospère et moderne qui génère une croissance durable et inclusive. L’égalité des sexes est essentielle pour que les hommes et les femmes puissent contribuer pleinement à la vie familiale, professionnelle et publique, pour le progrès des sociétés et des économies dans leur ensemble.

Toutefois, malgré des décennies de progrès sur le niveau d’éducation ,la participation à l’emploi, la législation, l’action politique et le militantisme, les femmes du monde entier continuent d’être moins bien payées que les hommes. À l’échelle mondiale, l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes s’élève à environ 20 %. Même au sein de l’ensemble des pays de l’OCDE pourtant largement développés, l’écart de rémunération moyen entre les hommes et les femmes s’élève encore à 13 %. En cette première Journée internationale de l’égalité salariale, nous devons reconnaître que l’égalité de rémunération est encore loin d’être une réalité.

L’écart de rémunération entre les femmes et les hommes a de nombreuses causes. Une partie est liée au fait que, même dans les pays les plus égalitaires du monde, le travail des femmes est encore souvent très différent de celui des hommes. En effet, malgré les progrès remarquables réalisés par les femmes depuis un demi-siècle environ, les femmes travaillent encore souvent moins longtemps, occupent des emplois et des secteurs différents et ont moins d’ancienneté que les hommes. Elles sont également beaucoup plus susceptibles que les hommes d’interrompre leur carrière ou d’adapter leur travail rémunéré pour des raisons familiales et de soins.

Mais les différences de carrière entre les hommes et les femmes ne peuvent pas expliquer la totalité de l’écart de rémunération. Des études menées dans le monde entier révèlent à maintes reprises que des écarts de rémunération importants persistent entre les sexes, même si l’on tient compte des caractéristiques des emplois et des travailleurs. Les notions traditionnelles sur les aspirations et les attentes des femmes en matière de carrière contribuent à la discrimination à l’embauche et dans l’évolution de la carrière, ce qui permet d’expliquer pourquoi les écarts de rémunération entre les sexes se creusent au cours de la vie, les femmes étant plus exposées au risque de pauvreté,

Une approche solide, coordonnée et multidimensionnelle impliquant un éventail de parties prenantes est nécessaire si nous voulons nous attaquer correctement aux multiples causes de l’écart de rémunération entre les sexes. Les gouvernements, les employeurs, les syndicats et les autres parties prenantes reconnaissent de plus en plus l’importance de parvenir à l’égalité de rémunération et, plus largement, à l’égalité des sexes. Au cours des dernières décennies, de nombreux gouvernements du monde entier ont renforcé la législation antidiscrimination, amélioré l’accès des femmes et des filles à l’éducation et à la formation, et introduit des politiques favorables à la famille visant à garantir que tous les hommes et toutes les femmes puissent participer pleinement au travail rémunéré. De leur côté, de nombreux employeurs ont mis en place des programmes et des pratiques visant à éradiquer la discrimination et à soutenir la carrière des femmes, tandis que les syndicats ont élargi leurs priorités dans les processus de négociation collective pour inclure les questions d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, si importantes pour les mères et les pères.

En outre, la première Journée internationale de l’égalité salariale a lieu alors que le monde est aux prises avec la pandémie de COVID-19, un événement fatidique qui a accentué les inégalités au travail et à la maison. En effet, les femmes ont été au cœur de la lutte contre COVID-19 :

• Elles représentent les deux tiers du personnel de santé dans le monde, dont 85 % des infirmières et des sages-femmes, et 90 % des travailleurs de soins de longue durée dans les pays de l’OCDE.

• La crise a amplifié la charge de travail non rémunéré des femmes, car celles-ci ont assumé une grande partie du travail non rémunéré supplémentaire causé par la fermeture généralisée d’écoles et d’établissements de garde d’enfants.

• Les retombées économiques à court terme de COVID-19 ont particulièrement touché les secteurs (par exemple, l’hébergement, la restauration et les services de détail) qui dépendent de l’interaction physique avec les clients, dont beaucoup sont de grands employeurs de femmes. En conséquence, les femmes ont souffert de manière disproportionnée de la réduction du temps de travail et de la perte d’emploi dans les pays du G20 pour lesquels des données sont disponibles.

Au niveau mondial, près de 510 millions de travailleurs, soit 40 % de l’ensemble des femmes actives, travaillent dans des secteurs durement touchés, notamment l’hébergement et les services de restauration, le commerce de gros et de détail, l’immobilier, les activités commerciales et administratives et l’industrie manufacturière.

En outre, dans les pays en développement, les femmes sont parmi les travailleurs les plus vulnérables de l’économie informelle, sans accès à la protection sociale et aux plans de relance nationaux COVID-19.

Au total, COVID-19 menace d’éroder bon nombre des progrès réalisés en matière d’égalité entre les sexes au cours des dernières décennies. Sans une action positive de la part de tous les leaders du marché du travail, des décennies de progrès acharnés vers l’autonomisation économique des femmes et l’égalité des sexes dans le monde du travail risquent d’être annulées.

Il n’est pas nécessaire qu’il en soit ainsi. Les décideurs politiques, les employeurs, les syndicats et les autres parties prenantes doivent travailler ensemble pour transformer la crise COVID-19 en une opportunité d’accélérer le changement vers un salaire égal pour un travail de valeur égale.

En cette première Journée internationale de l’égalité salariale, l’EPIC organise un événement virtuel pour échanger des idées et des preuves sur la manière d’accélérer le changement vers l’égalité de rémunération pour un travail de valeur égale. Parmi les sujets qui seront abordés, citons

• Comment améliorer les conditions d’emploi des travailleurs du secteur de la santé et des services sociaux afin qu’ils soient mieux reconnus pour leur contribution à l’économie et à la société en général ?

• Comment pouvons-nous améliorer les données sur les écarts entre les sexes sur le lieu de travail et l’impact des politiques ?

• Quelle devrait être la priorité politique des gouvernements, des employeurs de différentes tailles et des syndicats ?

• Qu’est-ce qui fonctionne le mieux pour améliorer la participation des femmes aux postes de direction et d’encadrement ?

• Comment les modèles de rôle peuvent-ils contribuer le plus efficacement à susciter un changement d’attitude en faveur d’une plus grande égalité entre les sexes ?

Nous espérons également que votre pays, votre organisation d’employeurs, votre syndicat, votre groupement de la société civile et/ou tout autre groupe de parties prenantes pourra se joindre à l’EPIC et à notre appel à l’action car ce n’est qu’ensemble que nous pourrons faire en sorte que la réponse et les efforts de relance conduisent à la construction d’un monde du travail plus inclusif et plus juste.

Pour plus d’informations et de preuves sur l’écart de rémunération entre les sexes, voir le fond documentaire sur nos pages web.

 

UN PROLOGUE POUR L’ÉGALITÉ SALARIALE – PAS DE SOLUTION MIRACLE POUR DÉMÊLER LES INÉGALITÉS INTERSECTIONNELLES

UN PROLOGUE POUR L’ÉGALITÉ SALARIALE – PAS DE SOLUTION MIRACLE POUR DÉMÊLER LES INÉGALITÉS INTERSECTIONNELLES

20 Jul 2020

Par Megan O’Donnell (Center for Global Development), Ania Calderon (Open Data Charter) et Callie Strickland (The B Team)

Avec une estimation d’environ 250 ans et plus jusqu’à ce que le monde atteigne la parité économique entre les sexes, les écarts de rémunération entre les sexes se sont révélés difficiles à combler. Étant donné que ces écarts sont les symptômes d’inégalités structurelles plus larges, ils ne peuvent pas être traités séparément ou avec des solutions rapides.

Comme point de départ de l’action, le Center for Global Development, l´ Open Data Charter, et The B Team, dans le cadre de Equal Pay International Coalition (EPIC), ont récemment co-organisé le premier d’une série de webinaires axés sur des solutions factuelles pour combler les écarts persistants entre les sexes en matière d’opportunités économiques et de rémunération. Les chefs de gouvernement, ainsi que des représentants du secteur privé et des syndicats, se sont réunis pour discuter des mesures qu’ils prennent et ont réagi à un projet de note de politique décrivant les solutions clés que les gouvernements et les entreprises doivent défendre.

Les questions et réflexions suivantes ont été partagées pendant le webinaire

Comment sortir de la caisse de résonance et mieux impliquer les hommes dans la lutte pour l’égalité des sexes?

Les hommes, qui occupent toujours la majorité des postes décisionnels en tant que PDG, chefs de gouvernement et cadres supérieurs, devront être engagés afin de faire progresser les opportunités économiques des femmes et l’égalité de rémunération. Les hommes seront amenés à être rassurés tout au long du processus sur le fait que la réduction des écarts de rémunération entre les sexes bénéficiera non seulement aux femmes, mais renforcera également la performance des entreprises et renforcera l’économie mondiale. Bien qu’il soit nécessaire de disposer de davantage de données, il est prouvé que les inégalités entraînent une baisse du niveau d’équité perçue et la confiance en l’égalité peut conduire à la cohésion sociale.

Comment pouvons-nous assurer une lentille intersectionnelle pour résoudre le défi des écarts de rémunération entre les sexes?

Malgré de nombreuses preuves des écarts de rémunération raciaux (les femmes Afro-américain

aux États-Unis gagnent 0,75 $ pour chaque 0,81 $ gagné par les femmes blanches et 1,00 $ gagné par les hommes blancs), la race est souvent ignorée dans les discussions et les divulgations sur les écarts de rémunération entre les sexes, ce qui empêche des progrès significatifs vers l’égalité de rémunération pour tous. Les gouvernements et les entreprises doivent en tenir compte et mesurer l’impact de la race et de l’ethnicité (entre autres marqueurs d’identité) lorsqu’ils s’efforcent de réduire et combler définitivement les écarts de rémunération.

Où devons-nous renforcer la base de preuves?

Comme pour tout défi – «ce qui est mesuré est fait». Un point de départ essentiel pour combler les écarts de rémunération afin de suivre et surveiller les écarts de rémunération. Les données doivent tenir compte de la diversité de la main-d’œuvre. Les participants au webinaire ont convenu qu’il est nécessaire de comprendre les facteurs implicites des écarts de rémunération et d’aborder les inégalités avec une vision intersectionnelle qui inclut la race, l’origine ethnique, l’âge, la sexualité, le handicap, le milieu socioéconomique et plus encore. Il a également été question des liens de causalité entre la transparence des données salariales et la réduction des écarts de rémunération dont bénéficient réellement les femmes.

Comment aborder globalement les défis sous-jacents?

Comme mentionné ci-dessus, les écarts de rémunération sont les symptômes d’inégalités structurelles plus larges. Les correctifs rapides n’assurent pas un changement durable. La conformité de 173 pays qui ont ratifié la Convention (n ° 100) de l’OIT sur l’égalité de rémunération, 1951 est un début, mais cela nécessite de nouvelles mesures pour changer les cultures et les pratiques établies, telles que l’utilisation du système de contrôle de l’OIT et d’autres organismes internationaux ainsi que les organes de surveillance des traités des Nations Unies et les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme.

Si vous n’avez pas pu assister au webinaire, vous pouvez trouver l’enregistrement ici.

La réalisation de l’égalité salariale nécessitera un engagement significatif et une action collective entre le gouvernement, les entreprises, les syndicats et la société civile. Nous pensons que ces conversations sont un point de départ, mais nous savons qu’il reste encore beaucoup à faire.

Si vous souhaitez travailler ensemble pour combler les écarts de rémunération entre les sexes, veuillez contacter [email protected]. Nous publierons prochainement nos solutions politiques avancées pour combler les écarts de rémunération entre hommes et femmes. À la Charte des données ouvertes, en tant que fier membre, nous vous encourageons à rejoindre l’EPIC, la seule initiative multipartite ayant pour objectif d’atteindre un salaire égal pour les femmes et les hommes partout dans le monde. Pour en savoir plus, visitez le site Web.

Logib est la 1ère bonne pratique d’ EPIC

Logib est la 1ère bonne pratique d’ EPIC

18 Jun 2020

«Le Gouvernement suisse est fier que LOGIB ait été labellisé comme instrument de bonnes pratiques de l’EPIC», déclare Sylvie Durrer, directrice du Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes (BFEG).

En Suisse, les femmes gagnent en moyenne 18% de moins que les hommes. Les employeurs ont la responsabilité d’assurer l’égalité salariale. Pourtant, la plupart ne sont pas conscients de la discrimination salariale et pensent que l’équité salariale est respectée dans leur entreprise.Avant de pouvoir être éliminée, la discrimination salariale doit toutefois d’abord être identifiée. Des analyses régulières de l’égalité salariale garantissent la transparence et montrent si les femmes et les hommes reçoivent effectivement un salaire égal pour un travail de valeur égale.

En Suisse, les employeurs peuvent connaître la situation de leur entreprise en vérifiant simplement leurs propres pratiques salariales.Le Gouvernement suisse a développé un outil en ligne basé sur l’analyse de régression fournissant aux entreprises un moyen gratuit et pratique de procéder à un auto-test de l’égalité salariale qui nécessite un minimum de temps et d’efforts et n’exige aucune connaissance spécialisée. Cet outil s’appelle Logib et il est disponible gratuitement sur le site web FOGE website.

Logib est adapté aux entreprises de 50 salariés et plus. Logib est un programme basé sur Excel, facile à utiliser, qui peut rapidement donner une vue d’ensemble de la situation. Il est gratuit et disponible en quatre langues: anglais, français, allemand et italien. Si le test révèle des différences de rémunération entre hommes et femmes, il est conseillé de procéder à des analyses plus détaillées. Le FOGE dispose d’une liste d’entreprises et d’organisations qui conseillent ou aident les entreprises dans l’évaluation de l’égalité salariale. Elles peuvent aider à interpréter les résultats ou à effectuer une analyse complète. Les entreprises peuvent également participer à « l’engagement pour l’égalité salariale », afin de confronter leur rémunération entre partenaires sociaux et éliminer toute discrimination.

Depuis 2006, Logib est également utilisé pour les contrôles effectués par le gouvernement au niveau local, national et fédéral afin de garantir l’égalité salariale dans le système des marchés publics et/ou de subventions. Le gouvernement fédéral veille à ce que le modèle Logib soit continuellement mis à jour, et adapte ses lignes directrices en conséquence pour tenir compte de toute évolution technique ou juridique, comme celles relatives à la définition de ce qui constitue une “rémunération”. Le FOGE apporte également un soutien financier aux projets visant à réaliser l’égalité salariale entre les hommes et les femmes conformément à la loi sur l’égalité des sexes (1995). Toute personne intéressée peut consulter les résultats dans la base de données du projet Topbox. Grâce à son engagement en faveur de l’égalité salariale, la Suisse a reçu le Prix d’Excellence des Nations Unies pour le Service Public de 2018.

Sylvie Durrer ajoute : « Alors que nous essayons tous, peu à peu, de faire face à l’impact économique de la crise mondiale causée par le COVID-19, il est important que les employeurs continuent à reconnaître et à valoriser le travail des femmes. Nous sommes ravis que notre outil simple et concret soit mis à la disposition des entreprises du monde entier, afin qu’elles puissent continuer à respecter leur engagement en faveur de l’égalité salariale, garantissant une reconnaissance durable et concrète du rôle essentiel des femmes dans le monde du travail. »

Réduire l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes grâce à des lois efficaces en matière de transparence – points clés d’une réunion technique de l’EPIC.

Réduire l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes grâce à des lois efficaces en matière de transparence – points clés d’une réunion technique de l’EPIC.

2 Jun 2020

En février 2020, en collaboration avec le gouvernement allemand, ‘EPIC a organisé une réunion avec ses membres que sont les représentants des gouvernements, des organisations de travailleurs et d’employeurs et des organisations de la société civile. Environ 65 participants se sont réunis pour comprendre l’impact et les défis de la mise en œuvre des mesures visant à réduire l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes. Au cours de ces deux jours, les participants ont discuté de la manière dont les politiques de transparence des salaires visant à combler les écarts salariaux entre hommes et femmes, qui existent depuis longtemps, ont pris de l’ampleur ces dernières années. Le Canada, la France, l’Allemagne, l’Islande, la Jordanie, le Portugal, la Suisse et le Royaume-Uni ont partagé leur expérience. Leurs recommandations comprennent la mise en place d’un soutien fort aux entreprises par le biais de plans d’équité salariale, de formations, de lignes directrices, d’une assistance en ligne, d’audits salariaux, de certification des salaires et d’outils. Le succès de ces politiques dépend de l’engagement actif des travailleurs, des employeurs, des entreprises et de la société civile. Un rapport de synthèse des résultats et des conclusions de la réunion est disponible sur le forum communautaire.

Egypte

Fédération des syndicats d'Ukraine

L'union internationale des travailleurs-euses de l'alimentation, de l'agriculture, de l'hôtellerie-restauration, du catering, du tabac et des branches connexes

Points saillants de la CSW63 (2019) sur la thématique «Combler l'écart de rémunération entre les sexes»

Points saillants de la CSW63 (2019) sur la thématique «Combler l'écart de rémunération entre les sexes»

27 Apr 2020

“C’est le plus grand vol en plein jour, qui se produit partout et dont personne ne prend la responsabilité!” Les propos de Phumzile Mlambo-Ngcuka (Directrice exécutive d’ONU Femmes) à la Commission de la condition de la femme # CSW63 en 2019 rappellent qu’il reste beaucoup à faire pour promouvoir l’égalité de rémunération pour un travail de valeur égale. Les moments forts de l’événement parallèle intitulé «Combler l’écart de rémunération entre hommes et femmes» offrent l’occasion de réfléchir à l’engagement, aux actions et aux perspectives d’avenir des représentants de haut niveau des pays et des entités du secteur privé à l’appui de la Coalition Internationale pour l’Égalité Salariale (EPIC).

Les femmes dans le monde du travail en pleine évolution

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