LES PARLEMENTAIRES SE MOBILISENT POUR LUTTER CONTRE LA PAUVRETÉ DES FEMMES ET PROMOUVOIR DE SOLIDES POLITIQUES EN MATIÈRE DE SOINS

19 Sep 2024

Lors du premier trimestre de 2024, les parlementaires du monde entier ont renouvelé leur engagement et renforcé leurs capacités en vue de faire progresser l’égalité de genre par l’autonomisation économique des femmes. En 2024, la Réunion parlementaire annuelle UIP-ONU Femmes a eu lieu le 12 mars 2024 à l’occasion de la 68e session de la Commission sur la condition de la femmes. Cette réunion qui a rassemblé 113 parlementaires de 38 pays, a servi de tribune pour un débat sur le rôle indispensable des parlementaires pour la lutte contre la pauvreté dans une perspective de genre.

Les discussions ont porté sur les problèmes structurels qui font obstacle à l’autonomisation économique des femmes et sur les caractéristiques du cycle de la pauvreté en fonction du genre. Les participants ont souligné la nécessité d’adopter de nouvelles approches sensibles au genre en vue de l’abrogation des lois et des pratiques discriminatoires qui mènent à l’exclusion socioéconomique, et de faire des parlements des institutions soucieuses des questions de genre et qui s’emploient à remédier aux disparités entre les sexes.

Lors de ces discussions, les parlementaires ont souligné l’importance du concept de pauvreté temporelle, en attirant l’attention sur le fait que les femmes ayant des responsabilités en matière de soins sont touchées de plusieurs manières et de façon disproportionnée par la pauvreté matérielle en raison du temps limité dont elles disposent pour réaliser leurs aspirations professionnelles. De nombreux participants ont affirmé que le travail de soin non rémunéré était le facteur principal contribuant aux écarts de rémunération et aux perceptions patriarcales du rôle des femmes dans la société. Les intervenants ont souligné la nécessité de mettre en question les modèles économiques qui exploitent et marginalisent souvent les femmes. Les discussions ont également mis en évidence la nécessité d’évaluer l’impact des lois et pratiques discriminatoires sur les droits économiques des femmes et d’entreprendre les réformes requises dans ce domaine, en conformité avec le Guide IPU-ONU Femmes.

Auparavant, les 31 janvier et 1er février 2024 a eu lieu une réunion régionale en ligne destinée aux parlementaires des États arabes, en vue de débattre du rôle des parlementaires dans l’accélération de la réalisation de l’autonomisation économique des femmes dans la région arabe, au nom de l’objectif de développement durable 5 (ODD 5), en accordant la priorité aux politiques en matière de soins.

Cette réunion était organisée par l’UIP en partenariat avec la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (UN-CESAO) et en collaboration avec ONU Femmes et l’Organisation internationale du Travail (OIT). Y ont participé 35 parlementaires de 18 pays arabes, qui ont évoqué les politiques en matière de soins et l’économie des soins, notamment la répartition égale des responsabilités familiales entre les hommes et les femmes. Elle a permis de présenter les pratiques en vigueur dans des pays ayant enregistré des avancées significatives en matière de politique de soins, et de réfléchir aux moyens et aux stratégies de nature à promouvoir l’échange d’expériences mutuellement enrichissantes entre les pays de la région.

Les participants ont souligné l’importance de combattre la discrimination structurelle à l’endroit des femmes sur le marché du travail, notamment dans la répartition des rôles entre hommes et femmes. Ils se sont entendus sur la nécessité de promouvoir la protection sociale et l’amélioration des revenus pour les secteurs de l’économie où les femmes prédominent, en particulier dans le secteur informel. Ils ont également débattu des questions essentielles pour l’autonomisation des femmes, telles que la promotion de l’éducation et de la formation des femmes, et la mobilisation des hommes en faveur de l’élimination des concepts discriminatoires au profit de politiques inclusives en matière de soins. Les participants ont également préconisé l’élimination des concepts patriarcaux et la promotion du travail de soin au rang de bien public.