LES DIRIGEANTS PRÉSENTS À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES S’ENGAGENT À RÉDUIRE L’ÉCART DE RÉMUNÉRATION FEMMES-HOMMES

4 Jan 2024

Cet engagement vise à donner un nouvel élan à la lutte contre les importantes disparités salariales femmes-hommes et s’appuie sur des initiatives allant du financement de programmes de formation à l’élargissement des efforts en matière de transparence salariale.

NEW YORK (OIT Infos) – Les États-Unis, l’Islande, les institutions des Nations Unies, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et d’autres organisations se sont engagés à réduire l’écart de rémunération femmes-hommes lors d’un événement organisé le 18 septembre par la Coalition internationale pour l’égalité salariale (EPIC) à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

La coalition EPIC vise à atteindre l’égalité salariale entre les femmes et les hommes partout dans le monde. Elle aide les gouvernements, les employeurs, les travailleurs, le secteur privé et les organisations de la société civile à prendre des mesures pour atteindre cet objectif aux niveaux mondial, régional et national – conformément à la convention (n° 100) de l’OIT sur l’égalité de rémunération, 1951.

Les engagements pris dans ce cadre permettront de donner un nouvel élan à la réduction des disparités salariales entre les femmes et les hommes. Selon le Rapport mondial sur les salaires 2018/19 de l’OIT, les femmes gagnent en moyenne environ 20 pour cent de moins que les hommes, même s’il existe d’importantes disparités entre les pays.

Thea Lee, sous-secrétaire adjointe aux Affaires internationales des États-Unis, a décrit les mesures qu’entendait prendre le ministère du Travail: «Dans le but de mettre fin à la ségrégation professionnelle et de lutter contre les inégalités salariales et la discrimination en matière de rémunération, le ministère américain du Travail va octroyer en 2023 jusqu’à 14 subventions, d’un montant total de 5 millions de dollars, pour attirer les femmes et les aider à accéder aux programmes d’apprentissage et de formation agréés des secteurs à forte croissance et à hauts revenus où elles sont sous-représentées, tels que la construction civile, la production manufacturière et la cybersécurité.»

La Première Ministre islandaise, Katrín Jakobsdóttir, s’est également engagée à prendre les mesures suivantes: «Le gouvernement islandais s’engage à poursuivre le travail de mise en œuvre de la Norme sur l’égalité de rémunération et de la Confirmation de l’égalité de rémunération (pour les entreprises de moins de 50 salariés). L’objectif poursuivi est l’élimination de l’écart de rémunération femmes-hommes.»

Olena Zelenska, la Première Dame d’Ukraine, a également fait une intervention remarquée sur la nécessité d’accélérer les actions en faveur de l’égalité femmes-hommes: «L’Ukraine progressait en matière d’égalité de rémunération femmes-hommes. Mais la guerre a changé la donne, sans pour autant que l’État ne dévie de cette voie. L’Ukraine se bat pour des valeurs communes – et ensemble, nous serons plus efficaces pour y parvenir.»

Les représentants des trois organisations internationales qui assurent la direction d’EPIC – l’OIT, ONU femmes et l’OCDE – ont souligné les mesures qu’elles prendraient pour contribuer à réduire l’écart de rémunération femmes-hommes.

«L’OIT s’appuiera sur une approche à l’échelle du système par le biais de la Coalition mondiale pour la justice sociale afin d’accélérer les avancées visant à atteindre la cible 8.5 des ODD; elle mettra à jour la base de données juridique mondiale d’EPIC avec les dernières informations disponibles sur l’égalité de rémunération; et elle élargira le réseau EPIC dans le but d’attirer 18 membres supplémentaires, portant ainsi leur nombre de 57 à 75», a déclaré le Directeur général de l’OIT, Gilbert F. Houngbo.

Sima Bahous, la directrice exécutive d’ONU femmes, a déclaré que son institution «continuera à travailler avec les gouvernements, la société civile et le secteur privé pour réduire l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes dans plus de 20 pays à travers le monde, notamment grâce à notre Accélérateur de l’égalité des sexes. Nous continuerons également à nous mobiliser et à plaider en faveur de l’égalité salariale à travail égal et de l’entrepreneuriat, en plaçant nos principes d’autonomisation économique des femmes au cœur de nos interventions.»

«L’OCDE  développera ses travaux sur la transparence salariale. Cela inclut la publication “Reporting Gender Pay Gaps in OECD Countries” et les notes de synthèse y afférentes, ainsi que des ateliers sur les outils numériques de déclaration des écarts de rémunération et le respect des règles en la matière», a déclaré Ulrik Knudsen, Secrétaire général adjoint de l’OCDE.

EPIC travaille avec ses partenaires pour sensibiliser, partager les connaissances, encourager l’innovation et intensifier les initiatives et programmes ayant déjà donné des résultats positifs.