L’ÉGALITÉ SALARIALE EST L’AFFAIRE DE TOUS : TOUS ENGAGÉS DANS LA PROMOTION DE L’AUTONOMISATION ÉCONOMIQUE DES FEMMES

19 Apr 2022

Le gouvernement du Canada a organisé un événement parallèle virtuel le 22 mars 2022, en collaboration avec la Coalition internationale pour l’Egalité salariale (EPIC), et coparrainé par le Royaume-Uni, lors de la 66e session de la Commission de la condition de la femme (CSW66).

L’événement parallèle s’est concentré sur le rôle clé que les gouvernements, les organisations de travailleurs et d’employeurs ont tous à jouer afin d’aborder l’écart de rémunération entre les sexes. Le discours d’ouverture a été prononcé par l’honorable Seamus O’Regan Jr, ministre du Travail du gouvernement du Canada. Le ministre O’Regan a présenté les principaux éléments de la Loi sur l’équité salariale du Canada et a déclaré que ” lorsque les femmes canadiennes pourront compter sur un salaire égal pour un travail de valeur égale, notre économie sera plus forte. Ce n’est pas seulement la bonne chose à faire, c’est une décision intelligente d’un point de vue macroéconomique “. Le commissaire fédéral à l’équité salariale du Canada a pris la parole à la fin de l’événement pour souligner que la Loi sur l’équité salariale du Canada reposait sur trois piliers – l’éducation, l’application/la conformité et le règlement des différends – qui sont tous essentiels pour faire progresser l’équité salariale.

Des représentants de gouvernements (Nouvelle-Zélande, États-Unis, Royaume-Uni), d’organisations de travailleurs (Congrès des syndicats sud-africains (COSATU)) et d’employeurs (Confédération des employeurs de la Barbade) ont pris part à une discussion de groupe. Ils ont souligné l’importance de leurs rôles respectifs, comment une approche tripartite et collaborative est essentielle, et ont partagé des bonnes pratiques à cet effet. Voici quelques-uns des principaux points soulevés lors de la discussion de groupe :

• L’importance des mesures et des rapports sur la transparence salariale, y compris le soutien aux petites et moyennes entreprises. Les rapports sur la transparence salariale sont essentiels pour savoir où se trouvent les écarts afin de les combler. Il est essentiel d’obtenir l’engagement des employeurs et des entreprises et d’identifier les leaders clés pour faciliter cette approche.

• Les gouvernements ont un rôle à jouer en termes d’élaboration et d’adoption de lois, de politiques et de cadres réglementaires. Ils doivent également montrer l’exemple. Les actions de suivi et les efforts de sensibilisation des gouvernements sont essentiels, comme le partage d’informations et de bonnes pratiques avec les travailleurs et les employeurs sur la meilleure façon de combler l’écart de rémunération entre les sexes. Cela permet de garantir une approche cohérente.

• Les syndicats ont un rôle clé à jouer dans la lutte contre l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes, par exemple en dispensant des formations sur cette question complexe et en plaidant pour que l’égalité de rémunération progresse pour toutes les femmes, y compris dans les emplois précaires.

• Les gouvernements peuvent également travailler avec les organisations de travailleurs pour fournir des informations supplémentaires sur l’écart de rémunération entre les sexes, notamment sur les droits des travailleurs et les actions qu’ils peuvent entreprendre.

• L’égalité salariale doit s’inscrire dans une série plus large de mesures visant à faire progresser l’égalité entre les sexes. Par exemple, le congé de maternité, la garde d’enfants, le congé parental, l’augmentation du salaire minimum, la formation et l’apprentissage pour les femmes, l’orientation professionnelle, le droit d’organisation et de négociation collective, et la lutte contre la discrimination, la violence et le harcèlement sur le lieu de travail.

• La nécessité de s’attaquer à la ségrégation professionnelle (les femmes étant surreprésentées dans des emplois sous-évalués) et de prendre en considération les besoins d’autres groupes souvent victimes de discrimination, tels que les populations autochtones et racialisées. Une approche fondée sur l’intersectionnalité peut être utile à cet égard. Les outils d’évaluation de l’équité salariale au travail, qui reconnaissent les compétences uniques de groupes spécifiques, sont également une option intéressante.

L’une des principales conclusions soulignées par les intervenants est que les efforts de collaboration sont plus que jamais nécessaires si nous voulons continuer à faire des progrès significatifs en matière d’égalité salariale. Tous ont convenu que l’égalité de rémunération devrait effectivement être l’affaire de tous.