RÉUNION TECHNIQUE DE L’EPIC DE L’AUTOMNE 2021 – TROISIÈME SESSION SUR ” UNE RELANCE POST-COVID-19 POUR PLUS D’ÉGALITÉ ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES AU TRAVAIL”

29 Jun 2022

Le 18 novembre, la Coalition internationale pour l’égalité des salaires (EPIC) a tenu la troisième des quatre sessions virtuelles de sa réunion technique annuelle réservée aux membres. La réunion s’est concentrée sur les plans de relance des pays pour plus d’égalité de genre au travail, ainsi que sur l’impact de COVID-19 sur le secteur privé.
Au cours de la première partie des discussions, des représentants de gouvernements, d’organisations d’employeurs et de travailleurs, ainsi que d’organisations internationales, ont mis en évidence les impacts sexospécifiques de la pandémie sur le marché du travail et ont fourni des exemples de politiques pertinentes en faveur d’une reprise inclusive en matière de genre :

• Des données internationales montrent que la pandémie a exacerbé les inégalités de genre, avec des impacts genrés sur le marché du travail et l’économie. Les femmes ont connu une augmentation plus marquée du chômage, du travail non rémunéré et des difficultés à concilier vie professionnelle et vie privée. Si l’expérience européenne montre la pertinence des programmes de maintien dans l’emploi, l’Asie montre que les écarts en matière d’emploi sont encore plus importants dans les régions où le soutien public à l’emploi et aux entreprises est plus limité et où l’économie informelle est plus répandue.
• Les politiques pertinentes adoptées pour faire face aux conséquences de la pandémie sur l’emploi et les écarts de rémunération comprennent la formalisation du travail informel, la promotion de l’accès des femmes à l’emploi privé et public, la lutte contre le chômage et la prévention des licenciements, l’extension et la fourniture de congés parentaux payés et de services de garde d’enfants, ainsi que l’équilibrage des congés parentaux entre hommes et femmes. Investir dans l’économie des soins est également essentiel pour construire des économies résilientes et soutenir une reprise durable de l’emploi.

La deuxième table ronde a porté sur l’impact du COVID-19 sur le secteur privé, notamment les PME :

• Les données de l’OCDE sur l’impact de la crise COVID-19 sur les PME montrent que les femmes sont plus susceptibles de signaler des fermetures d’entreprises et des réductions des heures travaillées et des revenus que les hommes. Cette situation est liée à une ségrégation sectorielle entre les hommes et les femmes dans les PME, où les femmes ont tendance à être surreprésentées dans les secteurs les plus durement touchés, aux pressions accrues exercées sur les femmes en matière de travail non rémunéré pendant la pandémie, et à leur moindre accès aux ressources en cas de besoin.
• Si les grandes entreprises ont pu bénéficier d’un soutien aux entreprises et à l’emploi, les PME et les travailleurs indépendants ont eu du mal à se qualifier pour ces mesures de soutien. Les enseignements politiques montrent que les gouvernements ont adapté les mesures à l’évolution des contextes et que les mesures adaptées ont tendance à mieux fonctionner que les mesures générales. Néanmoins, les mesures se sont concentrées sur les pressions financières immédiates mais ont peu fait pour soutenir l’écosystème des entrepreneurs. Des actions politiques sont nécessaires pour créer un écosystème de soutien et pour améliorer la sécurité sociale des indépendants, y compris les travailleurs des plateformes, parallèlement à des mesures adaptées pour faire face aux pénuries de main-d’œuvre, à l’intégration de la dimension de genre dans les plans de relance et à l’évaluation des impacts sur le genre.